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Les Brigittines

L’histoire de cette petite église à une seule nef, dont la façade de style baroque italo-flamand fait davantage penser à un hôtel patricien qu’à un édifice religieux, se lit comme un vrai roman. Elle est aujourd’hui un lieu d’accueil de la création émergente et contemporaine.

La Chapelle des Brigittines a en effet vécu de nombreuses tribulations qui lui ont fait perdre l’ensemble de sa décoration intérieure, mais qui auraient aussi pu définitivement la rayer de la carte. La chapelle fut construite en 1667 selon des plans de l’architecte Léon Van Heil, pour le compte de l’ordre des Brigittines qui avait acheté le terrain quelques années auparavant. Miraculeusement épargnée par les bombardements français de 1695 dont elle est sortie quasi indemne, la Chapelle des Brigittines fut désaffectée en 1784 sur ordre de l’empereur Joseph II qui mit ainsi fin à sa vocation religieuse.

La chapelle faillit alors devenir le siège d’un mont-de-piété, avant de servir consécutivement de dépôt de livres, de pharmacie militaire, d’arsenal et de maison d’accueil pour les pauvres. Sous le règne de Napoléon, le conseil communal voulut en faire une école pour les enfants de la petite bourgeoisie, mais la chapelle finit par être vendue à un particulier qui s’en servit comme entrepôt de bois et de tonneaux de bière. En 1839, un nouveau propriétaire y installa un abattoir et un magasin de viande. Celui-ci fit exécuter d’importants travaux de restauration et sépara la nef en deux niveaux : le rez-de-chaussée fut utilisé comme boucherie, avant d’être aménagé en hall d’exposition industrielle et plus tard en bureau de tri postal, tandis que l’étage accueillit une salle de danse et de conférences. On y dansa le dimanche pendant plus de 30 ans, et l’on y tint aussi de nombreux meetings politiques…