Auteur : Marc Eloy

Sommaire

  • Introduction et but de l’étude
  • Contexte historique
  • Influence directe et indirecte de la législation sur les façades
  • Influence directe de la législation sur les façades
  • Le code civil
  • Les plans particuliers d’aménagement P.P.A.
  • Influence indirecte de la législation sur les façades
  • Taxes, taxes dissuasives, incitants fiscaux
  • Ensemble de façades caractéristiques
  • Quelques facteurs générateurs particuliers de législation susceptibles d’influencer les façades
  • Conclusion de l’étude historique
  • Six propositions
  • Abréviations
  • Bibliographie
  • Table de matières

Introduction

Préface de Jean-Pierre POUPKO, Président de la Commission française de la Culture de l’Agglomération de Bruxelles.

Toutes société humaine a fixé des règles tacites ou écrites en vue de maîtriser l’aménagement de son territoire. Ainsi, à travers la matérialité des villes, elle exprime ses préoccupations fondamentales et sa culture profonde se reflète dans le bâti qui devient langage. Dès lors, les façades se lisent comme les pages d’un livre d’histoire des civilisations dans lequel se mêlent architecture, sociologie, écnonomie et politique.

Ce langage est-il encore compréhensible aujourd’hui? Il fut un temps où les bâtiments les plus imposants physiquement correspondaient à un rôle social important : l’église, l’hôtel de ville, le palais de justice, les halles, le musée. Actuellement, des tours implantées au hasard des disponibilités foncières ou des intérêts commerciaux ne représentent rien pour l’homme de la rue si ce n’est la puissance financière et bureaucratique d’une société anonyme d’où la convivialité, l’appropriation, la spontanéité, la fête sont exclues.

La banalisation des façades, la destruction des espaces urbains, les voies rapides, les zonings ont transformé des quartiers autrefois homogènes tant au niveau de la pierre que de l’homme en zones déshumanisées et monofonctionnelles. Or la ville est complexe, comme la vie; son futur ne peut s’appuyer que sur son passé et son présent. Le sauvetage des bâtiments remarquables de notre patrimoine, voire de tronçons de rue, d’îlots, de sites, ou même d’un paysage urbain ne pourra se faire que dans le cadre d’une approche globale de restructuration urbain afin d’en assurer sa cohérence. Pour mener cette politique, une législation actualisée est nécessaire car cette étude nous en démontre les contradictions par l’analyse systématique de son évolution et de ses conséquences sur notre environnement architectural.